
JUSTE LA FIN DU MONDE
De Jean-Luc Lagarce
Un « fils prodigue » retourne dans sa famille après des années d’absence pour annoncer sa mort prochaine. Mais rien ne se passe comme prévu. On ressasse le passé mais on échoue à recréer des liens. Ce fils au retour tant attendu est au fil du temps devenu un inconnu parmi les siens. Il repartira sans avoir rien dit.
MISE EN SCENE ISABELLE MESTRE / SCENOGRAPHIE CLAIRE CHAVANNE ET LE CDLP
Avec le soutien d'Aurélia Hannagan et du Conservatoire à Rayonnement Départemental Claude Debussy

Conditions optimales:
1 vidéoprojecteur
1 écran (de projection)
1 sonorisation
4 découpes rectangulaires
2 PC 1Kw latéraux1 PAR 64 en CP61 + gélat 200 (au lointain milieu de scène)
Face: 6 PC 1k (gélat 003) / dont 2 PC 1k qui éclairent le bord plateau.
Plateau : latéraux en hauteur CP 62 (gélat 200) / réglés en V / même perche que PAR 64
Matériel Nécessaire


LE 15 OCTOBRE 2016
A 20H45
AU THÉÂTRE ALEXANDRE DUMAS DE SAINT-GERMAIN-EN-LAYE
Pourquoi cette pièce ?
Du fait de notre intérêt pour Jean-Luc Lagarce. Nous avons la certitude que cet auteur majeur subit un phénomène comparable à celui d’un Anton Tchekhov en son temps: il écrit des pièces comiques qui sont interprétées par nombre de ses contemporains dans un style tragique, voire pathétique. Nous avons voulu retrouver et mettre en avant toute sa puissance comique, euphorique même, et la profonde lucidité qui émane de son œuvre.
Par ailleurs, avec Juste la fin du monde, nous plongeons au cœur de la poésie, celle d’une histoire intemporelle et vraisemblable, dans un lieu pourtant indéfini. Nous sommes dans “ce qui pourrait être”, “ce qui a été” et “ce qui est”. Dans ce huis-clos, les personnages cherchent à exprimer leurs identités de manière juste et vraie, alors qu’ils sont incapables de rentrer en communication les uns avec les autres. Nous avons été marqués par l’aspect universel de cette famille; nous pouvons tous nous identifier à ces personnages et, comme eux, nous interroger sur la place qui est la nôtre.
Jean-Luc Lagarce met en exergue comment les rapports familiaux et intergénérationnels peuvent être le théâtre de rancœurs, de frustrations et de non-dits, malgré l’amour qu’on se porte. Cette recherche du mot juste, qui passe par le monologue, par le dialogue intérieur comme extérieur… n’est-elle pas l’une des problématiques à laquelle l’homme (et l’acteur particulièrement) se confronte perpétuellement ?
Pour exprimer cette universalité, nous avons pris la liberté d’affirmer notre compréhension de l’œuvre, induite par ce que nous sommes aujourd’hui. Le choix de la duplicité des personnages découle de leur pluralisme, de leur ambivalence. Les personnages ne cessent de dialoguer avec eux-mêmes, en révélant leurs propres conflits intérieurs. Ils ne contrôlent pas la dualité en eux qui les oppose. Avec ces «personnages doublés», nous confrontons les différentes personnalités ancrées en chacun d’eux. L‘action se déroule dans un endroit neutre, sur une scène volontairement amoindrie. Seule la lumière viendra habiller l’espace.
Le lieu de la représentation, la maison de famille, est différent pour chaque personnage. Il évoque un passé connu propre à chacun et qui ne cesse d’évoluer. Nous sommes alors dans un lieu non concret, un lieu ésotérique, un lieu de la pensée, peut être un lieu des fantasmes de chacun. C’est le lieu familial, vivant dans les souvenirs et mort dans la réalité… disparu.
Distribution:
Louis: Paul Contargyris / Alex Adarjan
Suzanne, sa sœur: Cécile Heintzmann / Marina Ocádiz
Antoine, leur frère: Jean-Baptiste Henry
Catherine, femme d’Antoine: Charlotte Gasser / Lucille de Rochegonde
La Mère: Alice Méchin / Florence de Talhouët
Contact :
collectif.danslapeau@gmail.com
Charlotte Gasser : 06.84.56.27.46
Paul Contargyris : 06.71.91.51.83

